Malgré un taux de criminalité en baisse en 2015, le SNI déplore la montée de la cybercriminalité et demande aux autorités d’agir de manière plus vigoureuse.

Depuis le début des statistiques en 2000, il n’y a jamais eu aussi peu de faits criminels enregistrés dans notre pays que l’année passée. La cybercriminalité, par contre, augmente  de son côté de 12%. Les petites entreprises, qui n’ont souvent pas les moyens ni le savoir de sécuriser leur infrastructure informatique de manière adéquate, restent vulnérables face aux fuites d’information, virus, phishing, ransomware (où l’ordinateur est bloqué par des criminels et ne sera débloqué qu’en échange d’un montant fixe), et autres formes de cybercriminalité.

Si le SNI se dit satisfait du fait que la cybercriminalité fera partie des priorités de la police fédérale au cous des trois prochaines années, il plaide toutefois en faveur d’une approche juridique plus stricte. « Actuellement, l’organisation des entrepreneurs indépendants dépose à chaque fois une plainte contre  ce type de d’arnaqueurs auprès du SPF Economie dans l’espoir qu’un procès-verbal soit établi et ensuite transmis au parquet. La transmission a souvent lieu mais c’est au niveau des parquets, qu’il n’y a souvent plus aucun suivi. Le SNI s’attend à voir une ferme action de la Justice contre ces arnaqueurs publicitaires. Les parquets doivent démontrer que l’heure de la justice a sonnée, ce qui n’est jusqu’à présent pas le cas. Seul quelques arnaqueurs publicitaires ont été condamnés pénalement dans notre pays. Un signal plus fort est nécessaire. Il est donc particulièrement déplorable que les parquets ne traitent pas prioritairement cette forme de fraude économique », indique le SNI.