Le commerce de détail alimentaire européen a connu une année difficile, mais une amélioration est en vue au second semestre 2023, affirment EuroCommerce et McKinsey & Company dans leur rapport The State of Grocery Report 2023. La forte inflation recule dans les mois à venir, ce qui permettra d'enrayer la baisse des volumes.

L'année dernière a été marquée par l'inflation, notent EuroCommerce et McKinsey. L'impact était clair : l'année dernière, les ventes des food retailers européens ont chuté de 7,1 %, en raison de la baisse des prix, les consommateurs optant pour des marques de distributeurs moins chères. Le chiffre d'affaires a augmenté de 2,9 %, mais cette hausse s'explique en grande partie par des augmentations de prix (10,7 % en moyenne). Les volumes ont baissé de 3,6 % en moyenne, ce qui s’est traduit par un “downtrading” de 3,6 %. Qui se manifeste par une croissance substantielle pour les marques de distributeur : 1,9 point de progrès en pourcentage par rapport à 2021. Ceci a principalement profité aux discounters. Ils ont vu leur part de marché augmenter de 1,4 % par rapport à 2021. Les hypermarchés ont perdu 0,2 point de pourcentage, le commerce en ligne 0,3 et les supermarchés 0,1. Le rapport donne également des chiffres pour la Belgique. Par exemple, 51 % des Belges déclarent chercher des moyens d'économiser et 39 % disent acheter des produits moins chers pour y parvenir. 43 % achètent des marques de distributeur plutôt que des marques A, soit le deuxième taux le plus élevé d'Europe. Cette focalisation sur le prix se fait au détriment de l'alimentation biologique chez les consommateurs belges (-10 %) et de la volonté de payer plus cher pour des aliments sains (-12 %).