En grande difficultés financières, l’enseigne française Casino a finalement signé un accord contraignant pour la restructuration de sa dette. Celle-ci devrait intervenir au premier trimestre de l’année prochaine.

Le groupe Casino (Monoprix, Franprix…) a annoncé ce jeudi avoir conclu un accord intitulé ‘accord de lock-up’ relatif à sa restructuration financière avec ses principaux créanciers, un deal qui s’inscrit dans la continuité de l’accord de principe déjà négocié en juillet dernier. Selon les termes de l’arrangement, le trio formé par le milliardaire tchèque Daniel Kretinsky, le Français Marc Ladreit de Lacharrière et le fonds britannique Attestor mettra 1,2 milliard d'euros d'argent frais sur la table. La dette du groupe, qui avoisinait les 6,4 milliards d'euros à la fin de 2022, va être réduite de près de 5 milliards d'euros, tandis que les activités sud-américaines seront cédées. À ce jour, le géant français emploie quelque 200.000 salariés, dont 50.000 en France et le reste en Amérique latine. À noter que cet ‘accord de lock-up’ a été conclu avec les créanciers dits sécurisés du groupe. Des négociations avec les créanciers non sécurisés sont toujours en cours, sans doute jusqu’au 25 octobre, date à laquelle la procédure amiable de conciliation prendra fin.

« Casino franchit une étape majeure de son processus de restructuration financière, en obtenant l’accord de ses principaux créanciers sur un plan de restructuration financière qui crée un cadre favorable à la pérennité des activités du Groupe, au maintien de l’emploi et des sièges et à la poursuite du développement de l’ensemble de ses enseignes », a commenté le PDG Jean-Charles Naouri, qui assure par ailleurs que « cet accord a été pensé et réalisé dans l’intérêt de toutes les parties prenantes, en particulier les clients, les collaborateurs, les partenaires et les franchisés ». Casino prévoit la réalisation de la restructuration de sa dette au premier trimestre 2024.