À partir de lundi 13 avril, bpost impose aux entreprises de payer 25 centimes de plus par colis envoyé. Cette surtaxe ‘spéciale corona’ est due aux difficultés auxquelles bpost est actuellement confronté. Unizo voit cette mesure d’un mauvais œil et parle même d'un « cadeau de Pâques cynique ».

Alors que bpost annonce mettre en place un supplément de 25 centimes par colis envoyé à l’égard des entreprises, ce sont surtout les boutiques en ligne, qui envoient environ 500 colis par an à leurs clients, qui seront particulièrement touchées par cette nouvelle mesure.

Normalement, bpost facture les frais supplémentaires en fin d'année, car il arrive qu’environ 480.000 colis soient envoyés chaque jour. Toutefois, la société décide désormais d'introduire un nouvel arrangement afin de faire face à la crise du coronavirus. En raison de la fermeture des magasins, de nombreuses personnes font désormais plus d'achats en ligne. Selon bpost, jusqu'à 400.000 colis sont envoyés chaque jour, contre quelque 280.000 habituellement. Afin de réduire les frais de personnel, non seulement concernant les travailleurs supplémentaires en cette période de forte activité, mais aussi les nombreux malades qui doivent être remplacés par des intérimaires, l'entreprise demande 25 centimes supplémentaires par colis envoyé à partir de lundi. A noter que les consommateurs ne sont donc pas concernés par cette mesure.

« Cadeau de Pâques cynique »

L'organisation indépendante Unizo n'est pas satisfaite par cette mesure prise par bpost et parle même d’un « cadeau de Pâques cynique ». De nombreux magasins et autres entreprises ont fermé leurs portes en raison de la crise du coronavirus et le e-commerce est donc le seul moyen de générer encore quelques revenus.

« Cette augmentation va directement à l'encontre de la politique de soutien dont nous avons besoin pour étendre plus largement le e-commerce à nos entrepreneurs locaux », s'indigne Danny Van Assche, directeur général d'Unizo. « Nous demandons donc à bpost d’annuler cette augmentation de tarifs. » L'organisation doute également que les grands acteurs du e-commerce, qui bénéficient déjà d'accords de coopération avantageux, se voient imposer l'augmentation des tarifs. « Cela ne ferait qu'accroître le désavantage concurrentiel des commerçants indépendants. »