Selon un rapport publié par l’agence Finn, qui a évalué à cet effet les principales sociétés belges au niveau de leur communication carbone, 51 des 55 retenues pour le sondage ont intégré la notion de durabilité à leur rapport.

L’agence Finn a souhaité s’intéresser de plus près à la manière dont les principales sociétés belges communiquent sur leur empreinte carbone et leurs plans de réduction d’émissions de CO2. Pour ce faire, elle a analysé de plus près la situation de 55 entreprises au capital majoritairement belge en termes de durabilité. Point positif : 51 d’entre elles ont intégré cette notion à leur rapport. Il est cependant nécessaire de noter que si 70% des sociétés retenues fournissent des indicateurs sur leurs émissions, beaucoup ne communiquent que des chiffres partiels qui ne donnent donc qu’une vue partielle des implications durables de l’entreprise.

Seulement 50% des sociétés publient un rapport précis et chiffré et un tiers partagent leurs objectifs de réduction d’émissions de CO2. Parmi les sociétés qui s’en sortent le mieux en termes de durabilité, on compte Bel 20, UCB, AB InBev, Solvay et Colruyt.

4 raisons de réussite

Philippe Beco, consultant chez Finn, dénombre quatre raisons majeurs dans les pages de l’Echo qui peuvent expliquer le succès de ces entreprises.

Premièrement, « les sociétés cotées ont une plus grande culture en matière de reporting et ont plus facile à intégrer dans leurs rapports la dimension carbone. » Deuxièmement, « la loi belge oblige les sociétés cotées employant plus de 500 personnes à publier un rapport sur leurs informations non financières. » Troisièmement, « ces sociétés sont davantage exposées aux marchés, qui se montrent de plus en plus sensibles à l’environnement. Larry Fink, le patron du fonds d’investissement BlackRock, l’a dit dans sa dernière lettre annuelle : la lutte contre le changement climatique doit figurer au cœur des nouvelles politiques d’investissement, sans quoi on encourt la sanction du marché. » Et enfin, « de plus en plus de parties prenantes demandent aux entreprises qu’elles soient transparentes. Les jeunes diplômés notamment, qui se montrent plus exigeants. »

Toujours selon Philippe Beco, si 70% des grandes entreprises belges publient des indicateurs, c’est bien la preuve que la prise de conscience a dépassé le stade du ‘green washing’. Barco est salué pour la précision et la clarté de ses résultats, Colruyt pour son rapport détaillé sur la manière dont il a atteint et même dépassé la neutralité carbone et le Port d’Anvers de reconnaître que des efforts doivent encore être faits.