AB InBev a vu ses volumes diminuer de 3,4% au troisième trimestre, baisse compensée par une augmentation des bénéfices de 4,1% (EBITDA). Le géant belgo-brésilien de la bière a subi les conséquences de la douloureuse polémique entourant la Bud Light aux États-Unis, mais se concentre désormais avec succès sur des bières plus chères.

Baisse des volumes et hausse des bénéfices : c'est une situation que l'on observe de plus en plus parmi les géants des boissons et de l'alimentation ces derniers temps. C'est également le cas chez AB InBev, comme le montrent les résultats trimestriels publiés par la société. La baisse des volumes et la hausse des bénéfices se sont accompagnées d'une augmentation du chiffre d'affaires de 5 %. Le plus grand brasseur du monde a vendu 151,9 millions d'hectolitres de bière, générant un chiffre d'affaires de 15,6 milliards de dollars. L'EBITDA hors effets de change a augmenté de 4,1%, même si en chiffres absolus il n'y a eu qu'une croissance de 2% à 5,43 milliards de dollars. Aux États-Unis, le brasseur ressent les conséquences de la controverse née après l'apparition de la célèbre marque de bière Bud Light, dans une publicité avec l'influenceur transgenre Dylan Mulvaney. La réponse de la part des conservateurs de droite a été frontale : il y a eu appel au boycott, avec pour résultat une chute des ventes de Bud Light et un rival, Modelo Especial, qui a pris la première place. En Amérique du Nord, le volume a chuté de 14 % au deuxième trimestre, suivi d'une nouvelle baisse de 17 % au troisième trimestre. AB InBev a réussi à se concentrer davantage sur les bières plus chères. La bière Corona a vu son chiffre d'affaires augmenter de 18,8%, Budweiser de 11,8%, Stella Artois de 20,3% et Michelob de 11,5%. Les bières sans alcool ont connu une croissance de 10 %.