Après Decathlon et Ikea, c’est au tour de Brantano d’annoncer son arrivée en centre-ville. Dieter Penninckx de la société mère FNG entrevoit la possibilité d’implanter 5 à 10 points de vente dans des rues commerçantes de centres-villes. C’est ce qu’il nous a lui-même indiqué dans le cadre d’une interview.

Brantano n’est pas au mieux de sa forme. A la fin de l’année dernière, l’enseigne spécialisée dans les chaussures était même à l’agonie. Mais la prise de contrôle par FNG a offert un nouveau souffle à la marque. Les magasins ont été relookés et la gamme a été étendue, proposant désormais aussi des vêtements. Une modernisation qui a fait du bien à l’enseigne, puisque son chiffre d’affaires augmente depuis l’implantation du nouveau concept. « Nous observons une hausse des achats suite à l’introduction de vêtements dans nos magasins. La mode est souvent un achat spontané: quand quelqu’un voit quelque chose qu’il aime, il l’achète ».

Mais Dieter Penninckx regarde plus loin: il veut transposé un concept habituellement situé en périphérie dans un environnement urbain. Pourquoi? Notamment parce que le public jeune qu’il vise aujourd’hui est précisément fortement représenté dans les centres-villes. « Nous observons du potentiel pour Brantano dans les centres-villes. Aujourd’hui, la chaîne est principalement installée en périphérie le long des grandes routes, mais pourquoi ne devrions-nous pas être présent sur le Meir à Anvers? Ou dans d’autres grandes rues commerçantes? Les consommateurs qui y font leurs achat ne vont pas dans nos magasins en périphérie. Si nous voulons les attirer, c’est à nous de nous déplacer. Nous estimons un potentiel de 5 à 10 magasins urbains en Belgique. Mais ce ne sera probablement pas avant 2019 ».

Brantano n’est pas le seul acteur traditionnellement situé en périphérie percevant des opportunités dans l’environnement urbain. Ainsi Decathlon ouvrait récemment un magasin dans le centre de Bruxelles et Ikea dévoilait ses projets d’expérimentations urbaines.