Une étude de l’Académie américaine des sciences soutient que si le réchauffement climatique se maintient au rythme actuel, 31,5% des récoltes seraient perdues d’ici 2100. Les chercheurs appellent les gouvernements du monde entier à prendre des mesures.

D’ici 2100, les températures moyennes devraient augmenter de 4 degrés Celsius si le réchauffement climatique se poursuit à son rythme actuel. Cela devrait se traduire par une réduction des récoltes de l’ordre de 31,5% en moyenne, note l’Académie américaine des sciences (PNAS). En cause? Un air plus chaud et des ressources amoindries en eau. L’Europe du Sud, ainsi que de larges pans de l’Afrique et de l’Asie du Sud seraient particulièrement touchés.

« Notre analyse suggère que si nous continuons comme si de rien n'était, le dérèglement climatique réduira considérablement la disponibilité globale de ces aliments importants. Il faut agir d'urgence, y compris en soutenant une agriculture qui résiste mieux aux changements climatiques et cela doit être une priorité des gouvernements à travers le monde", déclare Alan Dangour de la London School of Hygiene and Tropical Medicine.

La PNAS s’est en outre intéressée, dans une autre étude, à la production de maïs. D’ici la fin du siècle, il y aurait 86% de chances que les quatre grands exportateurs (Etats-Unis, Brésil, Argentine et Ukraine) connaissent simultanément une année difficile si la température croît en effet de 4 degrés.

« Nous avons conclu qu'alors que la planète se réchauffe, il devient de plus en plus probable pour différents pays de faire simultanément face à des pertes de récoltes majeures, ce qui a d'importantes implications pour les prix des aliments et la sécurité alimentaire », conclut l'auteure principale, Michelle Tigchelaar, de l'Université de Washington.