Le Vlaams Instituut Gezond Leven (L’Institut Flamand pour une Vie Saine) a complètement revu le traditionnel triangle alimentaire. Mais comment le consommateur moyen aborde-t-il la question d’une alimentation saine ? VLAM s’est intéressé aux solutions qu’il imagine pour adopter des habitudes alimentaires tout à la fois saines, équilibrées et ‘convenience’. Quelques grandes tendances se dessinent. VLAM s’est notamment penché sur la perception qu’a le consommateur de la viande et de la santé.

 

Tendance marquée pour un style de vie plus sain et plus équilibré

  • Un intérêt accru pour les légumes et un désir de réduire sa consommation de viande

20% des Flamands affirment qu’ils consomment déjà moins de produits d’origine animale au profit de produits d’origine végétale et 30% déclarent penser le faire dans le futur. Pour autant, cela ne signifie pas qu’ils ont l’intention de se passer totalement de viande. Seuls 13% ne sont pas d’accord avec l’affirmation : ‘la viande contient les nutriments essentiels et, par conséquent, ne peut être éliminée d’un régime alimentaire sain et équilibré.’ En d’autres termes, ceci signifie que nous désirons avant tout davantage de variété.

L’intérêt croissant pour les légumes ne se traduit pas encore par une augmentation des ventes. Rien d’étonnant à cela quand on sait que le Belge reste un grand amateur de viande. Les Flamands plus que les autres d’ailleurs : plus de neuf Flamands sur 10 (91%), consomment de la viande au moins deux fois par semaine. C’est nettement moins pour les Bruxellois qui sont 70% à consommer de la viande deux fois par semaine. Les Wallons sont dans la moyenne nationale : 83%.

  • Le bio

En 2016, le total des dépenses en produits bio a progressé de 12% par rapport à 2015, les parts de marché du bio atteignant ainsi 3%. 36% des Flamands déclarent vouloir acheter davantage bio à l’avenir.

  • Des produits locaux                            

Près de 83% déclarent acheter plus régulièrement ‘local’ ou avoir l’intention de le faire à l’avenir. Outre le souhait de soutenir l’économie locale, les critères pour acheter local sont nombreux et divers : meilleur pour l’environnement, plus frais, plus sain, plus qualitatif, plus savoureux, souvent moins cher et meilleure expérience de consommation. La faiblesse de l’offre, le manque de temps et le manque d’information sont les arguments avancés pour expliquer que l’on achète moins souvent local qu’on ne le souhaiterait.

  • Des produits naturels

Les consommateurs sont plus attentifs aux mentions figurant sur les emballages, cherchant des produits contenant le moins d’ingrédients non naturels possible. Les fabricants mettent en avant la naturalité de leurs produits en recourant à des étiquettes du genre ‘100% naturel’ ou ‘sans…’. L’intérêt croissant pour les légumes oubliés ou les légumes moches s’inscrit dans cette tendance.

 

  • Les superfoods

Des produits comme les baies de goji ou les graines de chia sont commercialisés sous le nom de ‘superfoods’. La plupart des consommateurs considèrent qu’il s’agit là d’un effet de mode. Ces produits sont avant tout commercialisés par désir d’introduire davantage de variété et moins pour leurs supposés bénéfices pour la santé.

  • Des alternatives plus saines pour certains ingrédients

En l’espèce, les consommateurs font notamment référence à l’apparition de la stévia comme succédané au sucre et à l’épeautre comme une céréale à part entière. Le consommateur constate aussi l’augmentation de l’offre de produits diététiques (des biscuits sans sucre p.ex.) et de produits sans gluten.

  • Le ‘fait maison’

On promeut de plus en plus l’idée de fabriquer soi-même certains produits (confiture, mayonnaise, glace, pâtisserie). On constate aussi un intérêt de plus en plus prononcé pour les potagers privés, intérêt qui s’inscrit totalement dans cette tendance ‘fait maison’. 25% des personnes interrogées affirment déjà travailler dans leur potager, 24% indiquent en avoir l’intention dans un avenir plus ou moins proche.

Une alimentation plus convenience et plus saine : les tendances

Le désir d’un style de vie plus sain sensibilise le Flamand moyen à des solutions convenience susceptibles de lui faciliter la vie. L’époque est révolue où ces solutions prenaient la forme de ‘fast food’. Il existe de nombreuses solutions qui combinent l’aspect convenience avec la qualité et la santé.

  • Les box repas

De nombreux consommateurs considèrent avec intérêt la plus-value que leur procurent les box repas, Hello Fresh ou Smartmat par exemple, mais les estiment trop coûteuses. 5% des ménages flamands en achètent, 7% envisagent de le faire, mais 7% ont cessé leurs achats. Outre les deux acteurs déjà mentionnés, les supermarchés proposent également des solutions repas de ce type.

  • Des légumes pour les enfants

Les parents ont eu la bonne surprise de voir les supermarchés proposer des ‘mini légumes’ (tomates, carottes, concombres…). L’objectif est de faire aimer les légumes aux enfants dès leur plus jeune âge.

  • Des repas préparés sains

L’offre de repas préparés ne se compose pas exclusivement de produits mauvais pour la santé, mais s’est élargie à des produits nettement plus sains.

 

  • La livraison à domicile

De plus en plus de consommateurs commandent sur internet et se font livrer à domicile. Les marques alimentaires multiplient également les initiatives dans ce sens.

Viande et alimentation saine

Pour la majorité des Belges, la viande est un aliment incontournable. Plus de neuf Belges sur dix (96%) consomment volontiers un morceau de viande et un sur quatre (25%) en consomme même quotidiennement. Indépendamment de la richesse de notre cuisine et de l’importante offre (locale) de viande, le Belge choisit des produits carnés en raison de leur goût (58%) : en d’autres termes, nous aimons la viande.

Selon les types de viande, il existe néanmoins des différences sur le plan de la perception en matière de valeur nutritionnelle, de teneur en graisse et de santé. Ainsi, le consommateur pense que la viande de bœuf et la volaille sont les viandes les plus nourrissantes. Etonnamment, les substituts de viande sont considérés comme moins nourrissants. Sur le plan de l’alimentation saine, le poisson est considéré comme très sain, au contraire de la viande de porc et des substituts végétaux à la viande, considérés comme très peu sains. La volaille est considérée comme la viande la plus maigre, la viande de porc comme la viande la plus grasse.

Le VLAM anime une rubrique mensuelle dans Gondola Magazine. Cet article est issu de l’édition de novembre. Vous n’êtes pas encore abonné? Cliquez ici!