Depuis la crise du fipronil au début de l’été dernier, le prix des œufs pour les entreprises alimentaires a doublé. La Fevia, la fédération de l’industrie alimentaire belge, lance un appel à la vigilance des autorités et de tous les acteurs de la chaîne alimentaire pour préserver la viabilité des entreprises de l’industrie alimentaire.

« La hausse soudaine des prix constitue, pour beaucoup d’entreprises dans la chaine agro-alimentaire, un très sérieux dommage collatéral de la crise du fipronil » déclare la Fevia. L’année précédant la crise du fipronil, le prix des œufs à la criée de « Kruishoutem » était encore stable. « Les analystes prévoient que la pénurie d’œufs et leurs prix extrêmes dureront encore plusieurs mois. Ce fâcheux contrecoup menace tout particulièrement la viabilité des nombreuses PME dans l'industrie alimentaire » précise la fédération.

Une enquête interne auprès des membres de FEVIA confirme en outre que la situation pour le jaune d'œuf est encore pire, avec une augmentation des prix qui atteint jusqu’à 250% depuis le début de la crise. 

Cela a pour effet d’alourdir les coûts de production de l’industrie alimentaire. « Malgré les efforts continus des entreprises pour améliorer leur efficience en vue de compenser l’augmentation des coûts, leurs marges souffrent. 2017 pourrait devenir pour bon nombre de producteurs alimentaires une année désastreuse » souligne la Fevia.C’est pourquoi la fédération lance aujourd’hui un double appel : le premier aux autorités afin de prendre en compte la hausse exorbitante des prix des œufs lors de la mise en œuvre des mesures de soutien aux entreprises touchées par la crise du fipronil. Et le second aux acteurs de la chaîne alimentaire afin qu’ils tiennent compte de cette situation difficile dans leurs relations contractuelles.