Le mois de février ne sera pas seulement celui de la désormais célèbre Tournée Minérale, mais aussi celui du « Février Sans Supermarché ». Ce nouveau challenge, qui a notamment pour objectif de renouer le contact avec les commerçants locaux, est porté par le collectif suisse En Vert et Contre Tout qui entend bien exporter le concept hors de ses frontière, et notamment chez nous…

Le collectif suisse En Vert et Contre Tout lançait, en février 2017, un défi peu ordinaire: celui de se passer des grandes enseignes de supermarchés durant un mois entier. L’an dernier, 20.000 personnes ont répondu à l’appel en Suisse, mais aussi dans des villes françaises, contre 800 lors de la première édition.

Aujourd’hui le collectif est bien décidé à exporter le concept hors de ses frontières, en France toujours, mais aussi en Belgique, où il vise particulièrement les villes de Bruxelles, Liège, Charleroi, Gand, Malines et Namur. Sur Facebook, l’organisation se prépare. On a vu naitre plusieurs groupes, tel que Bruxelles Sans Supermarché, où les membres peuvent s’échanger des conseils et des bonnes adresses en vue d’éviter des enseignes telles que Carrefour, Colruyt, Delhaize, Lidl ou Aldi…

Les objectifs poursuivis par ce nouveau challenge sont multiples et s’inscrivent dans l’actualité, la conscientisation des consommateurs envers l’environnement, l’alimentation, la santé. Concrètement, il s’agit d’encourager les commerces indépendants à l’heure où la concurrence est de plus en plus rude, redécouvrir les épiceries de quartier, soutenir les petits producteurs, favoriser la vente en vrac et le commerce local, ou encore repeupler les marchés. « Mais c’est également l’opportunité de faire savoir aux grandes surfaces que nous ne sommes pas d’accord avec le sur-emballage, le kilomètre alimentaire qui explose les scores ou les politiques de prix qui écrasent les petits producteurs » soulignent les instigateurs du projet.

Mais attention, il ne s’agit pas, selon les initiateurs du projet, d’un boycott pur et dur, mais plutôt de réapprendre à consommer mieux, à faire vivre le commerce local, et peut-être, qui sait, à donner de bonnes idées aux retailers traditionnels attentifs aux nouvelles façons de consommer et d’acheter des Belges. Le challenge est en outre non-restrictif, quelques entorses sont admises. En effet, de nombreux commerces spécialisés ont été contraints de fermer leurs portes ces dernières années, et il n’est dès lors pas partout possible de se passer des grandes enseignes. Ainsi, En Vert et Contre Tout invite les consommateurs étranger au concept à commencer par aller chercher son pain plus régulièrement chez le boulanger ou à se rendre une fois par semaine au marché.