D’ici cinq ans, cinq innovations technologiques majeures seront appliquées dans la chaîne alimentaire, ce qui permettra d’améliorer la production, de diminuer les pertes, d’identifier plus rapidement les denrées contaminées et de diminuer les déchets. Ces technologies contribueront à réduire la famine, le gaspillage alimentaire et les maladies liées à la contamination alimentaire. C’est ce que prédit IBM dans ses ‘Prévisions 5-in-5’. Plus sur  le site http://www.research.ibm.com/5-in-5/

Dans l’esprit de la plupart d’entre nous, IBM est une société de systèmes informatiques. Cette image est réductrice. Aujourd’hui en plus d’être une société de l’information, IBM est une société qui aide ses clients à faire évoluer leurs processus métier, les compétences qui y sont liées, à les transformer grâce à la digitalisation mais également de co-créer les ecosytèmes tellement indispensables aujourd’hui pour répondre à la dynamique du marché.

« Notre philosophie est d’éviter ‘la technologie pour la technologie’. Nous misons sur la technologie et l’innovation qui peuvent avoir un impact concret sur la société», explique Nicolas Draguez de Hault, Industry Solutions Executive pour l’industrie de la grande distribution et des produits de grande consommation.

Dans ce contexte, IBM Research publie tous les ans le ‘5 in 5’, une série de cinq prédictions sur des innovations qui vont impacter notre vie au quotidien dans les cinq ans à venir. Cette année, ces prévisions concernent la supply chain et de la sécurité dans l’industrie alimentaire. « Dans cinq ans, la population mondiale dépassera les huit milliard d’individus. Cela signifie un défi immense pour notre chaîne alimentaire, déjà mise à rude épreuve par le changement climatique et la raréfaction de la disponibilité de l’eau. Dans ces cinq prévisions, IBM avance cinq innovations – parfois révolutionnaires – qui permettront de l’améliorer », dit Nicolas Draguez de Hault.

1. Le jumeau digital

« Dans 5 ans, la modélisation digitale de la réalité physique du monde agricole et l’utilisation de l’intelligence artificielle seront une réalité et permettront de nourrir plus de personnes en consommant moins des ressources. » Ces données concernent entre autres la qualité des sols, l’approvisionnement en eau, l’évolution de la météo et la croissance des cultures. IBM dispose – via sa société The Weather Company – d’un réseau de 2,5 milliards de stations météo de par le monde, qui émettent des données toutes les 15 minutes. En analysant des images satellites, à l’aide d’analyse notamment des variations de couleurs, on peut gérer et de détecter des défauts de croissance ou des plants malades. En combinant ces données, on peut intervenir proactivement et optimiser le rendement des récoltes.

2. Eviter les pertes alimentaires grâce à la blockchain

« Dans les 5 années à venir, les acteurs de la chaîne alimentaire pourront mieux anticiper les quantités à planter, à commander et à transporter. Le gaspillage sera en forte diminution et les produits dans nos caddies seront plus frais. » Aujourd’hui, un tiers de la production alimentaire destinée à la consommation humaine est perdue ou gaspillée dans le monde. Par manque de données précises sur la demande des consommateurs par les producteurs au moment de la plantation, de la récolte ou par les vendeurs au moment des commandes.

Il convient de mieux gérer la chaîne alimentaire depuis le lieu de production jusqu’au point de vente. IBM prévoit qu’en combinant la blockchain avec l’Internet des objets et l’intelligence artificielle, on peut créer une plate-forme de gestion et de suivi en temps réel et ainsi se rapprocher d’une consommation alimentaire proche du zéro déchets.

3. Cartographier les microbiomes

« Dans 5 ans, les responsables de la sécurité alimentaire auront la capacité de mieux comprendre comment les microbes (les bons et les mauvais) coexistent dans la chaîne alimentaire et de faire des contrôles de façon plus systématique et moins cher. »  IBM Research a décidé l’application à la chaîne alimentaire de ses études sur le séquençage génétiques (Next Generation Sequencing) et la dynamique des communautés microbiennes.  Pour analyser la qualité des aliments, on procède aujourd’hui par le prélèvement d’échantillons qui sont transmis à un laboratoire donnant des résultats après plusieurs jours. En cartographiant les microbiomes, on peut observer d’éventuels problèmes en temps réel. Dans chaque aliment, il y a des millions de microbes, tant bons que mauvais. Les communautés de microbe ont chacune leur propre identité (ADN) et leur propre dynamique (ARN). En observant cette dynamique à chaque étape de la chaîne, les fermiers, les responsables dans les usines et les épiciers pourront constater les signaux annonçant l’apparition d’éventuelles bactéries pathogènes. Aujourd’hui déjà, IBM met en place avec d’autres acteurs privés et la Cornell University une banque de données des microbes et de leur dynamique pour améliorer la sécurité alimentaire.

4. L’intelligence artificielle à la maison

« D’ici 5 ans, les fermiers, les producteurs… et les consommateurs à la maison pourront détecter la présence de contaminants (salmonelle ou e.coli) dans leur nourriture sans effort grâce à leur smartphone avec un capteur intelligent. » Ces capteurs optiques permettent de détecter des bactéries aussi petites qu’1 micron et analysent le spectre des longueurs d’ondes des aliments. Un même produit a un autre spectre s’il est sain ou s’il est contaminé. La présence d’agents pathogènes pourra se faire en quelques secondes. Aujourd’hui, les premiers prototypes existent déjà.

5. Le recyclage de plastiques usagés

« Dans 5 ans, la collecte et la production de nouveau plastique sera complètement transformée. » La tendance actuelle est au ‘zero packaging’ à l’élimination des emballages dans la chaîne logistique et les magasins. Or bon nombres d’emballages ne peuvent être supprimés, non seulement pour la protection de la qualité mais également pour y appliquer les mentions légales du produit ou pour éviter les contaminations pendant leur manipulation. Pour concilier ces désidératas, il convient de créer de nouveaux types de plastiques issus du recyclage et pouvant être recyclés de manière entièrement circulaires. IBM research a développé un nouveau catalyseur (VolCat – Volatile Catalyst) permettant de dépolymériser – de casser les chaînes moléculaires – et de transformer les déchets – propres ou sales, transparents ou de couleur – en des monomères utilisés pour la production de nouveau plastique polymère. Tout emballage plastique, qu’il s’agisse d’un bouteille de lait, d’un ravier ou d’un emballage de biscuits, pourra être ainsi recyclé et réutilisé.

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