Chaque année à la même période, Nielsen présente son rapport Nielsen Grocery Universe dans lequel on retrouve un aperçu des principaux changements opérés dans le retail. Nous vous en livrons ici quelques-unes des conclusions.

Définitions

Le rapport Nielsen Grocery Universe s’intéresse aux retailers commercialisant au moins quatre des catégories suivantes: matières grasses comestibles, produits en conserve, boissons embouteillées, boissons sous forme solide (café, thé,…), pâtes et confiserie. Les ventes alimentaires doivent en outre représenter au moins 40% du chiffre d’affaires total. Sont exclus de l’étude: les points de vente générant plus de 50% de leur chiffre d’affaires sur les produits à base de viande, de poisson ou de crustacés, les magasins spécialisés dans l’alimentation diététique et les magasins faisant partie d’une station-service.

Les chiffres d’affaires sont comptabilisés sur le total de l’année. Dans le cas d’un magasin ouvert en cours d’année, Nielsen estime quel pourrait être son chiffre d’affaires annuel. Pour les magasins ayant fermé leurs portes dans le courant de l'année, Nielsen ne prend en compte aucune vente. Pour les hypermarchés, Nielsen ne prend en compte que les chiffres d’affaires des catégories suivantes: food, paper products, care products et cleaning products.

25,5 milliards d’euros

En Belgique, la consommation à domicile a augmenté de 1,6% en 2015, par rapport à 2014. Les ménages semblent avoir davantage dépensé dans l’univers ‘Grocery’. Le chiffre d’affaires de celui-ci s’est établit, en 2015, à 25,5 milliards d’euros, soit une hausse de 2,4% par rapport à l’année précédente.

En 2015, le taux d’inflation était de 0,6% - supérieur à celui de 2014. Cela signifie que le chiffre d’affaires a augmenté de 1,9% en constant.

7.161 magasins

En 2015, Nielsen a comptabilisé 7.161 points de vente dans l’univers Grocery, soit 42 de plus qu’en 2014. Entre 2005 et 2015, le nombre de magasins a toutefois - en moyenne - chuté de 116 points de vente par an. En prenant pour base 1995, on compte même 290 fermetures de points de vente chaque année.

En Belgique, la surface totale de vente de l’univers Grocery atteint les 3,56 millions de m2:

- 1,22 million de m2 sont occupés par le F1;

- 1,15 million de m2 par le F2;

- 752.948m2 par le F3;

- 441.000m2 par le Hard Discount.

Parts de marché des différents formats

La part de marché des F1 a, selon Nielsen, légèrement baissé (-0,4pt), à 49,9%. En 2015, 4 magasins F1 ont fermé leurs portes, portant le nombre de points de vente à 605, en 2015. Un point de vente F1 (dont la surface moyenne est de 2019m2) génère en moyenne un chiffre d’affaires de 21.137.000 euros.

Le F2  a enregistré une part de marché de 29,6%, en hausse de 0,8pt par rapport à 2014. 24 nouveaux points de vente se sont ouverts pour un total de 1344. Un point de vente F2 (dont la surface moyenne est de 860m2) génère en moyenne un chiffre d’affaires de 5.654.000 euros.

Le Hard Discount perd pour sa part 0,4pt pour atteindre les 15,7%. De 737 magasins en 2014, il est passé à 735 en 2015. Un point de vente hard discount (dont la surface moyenne est de 600m2) génère en moyenne un chiffre d’affaires de 5.489.000 euros.

La part de marché de F3 ne cesse de diminuer… En 2015, elle perd 0,1 pt pour atteindre 4,7%. La nombre de points de vente chute également à 4477 (-60). Un point de vente F3 (dont la surface moyenne est de 168m2) génère en moyenne un chiffre d’affaires de 270.000 euros. Selon Nielsen, seuls les magasins offrant un avantage spécifique (ouverture le dimanche, etc.) sont capables de créer de la valeur ajoutée et de rester encré dans la compétition.

Le discount

En Belgique, le discount (Colruyt, Profi/Smatch, Intermarché, Aldi et Lidl) n’a eu de cesse de croître ces dernières années. En 2015, toutefois, Nieslen note une certaine stabilité. Le nombre de magasin est tombé à 1.130 (-8) et la part de marché s’est établie à 43,1%.

Régions

Au nord du pays, le F1 (43,4%) et le F2 (34,5%) sont les formats les plus importants. Si le F1 y perd des parts de marché, le F2 en gagne. Suivent ensuite le Hard Discount et le F3.

Malgré une perte de vitesse ces trois dernières années, le F1 reste le grand leader à Bruxelles (67,3%). C’est à Bruxelles que le F1, F2 et F3 enregistrent le plus haut chiffre d’affaires.

Au sud, le F1 enregistre une part de marché de 54,3%, suivi par le F2 (26,7%) et le Hard Discount (15,5%).