Avec un chiffre d’affaires de 8,2 milliards d’euros, 2015 était une année record pour l’e-commerce belge. Les dépenses en ligne au cours du quatrième trimestre de l’année ont augmenté de 8% par rapport au troisième trimestre. C'est ce qu'indique les résultats du BeCommerce Market Monitor, une enquête réalisée par GfK pour le compte de beCommerce, avec le soutien de PostNL, Google et Worldline.

Au cours du quatrième trimestre de 2015, 75 % de la population belge âgée de plus de 15 ans a fait des achats en ligne pour un montant total de 2,17 milliards d’euros. Au total, 22,35 millions d’achats ont été effectués avec un montant moyen de 97 euros par achat. « Ces chiffres indiquent que la Belgique se rattrape fortement dans le domaine de l’e-commerce. Nous faisons maintenant partie de la moyenne européenne supérieure et dépassons ainsi de nombreux pays. L’e-commerce belge connaît une forte croissance qui se maintient année après année, et qui se poursuivra probablement encore », explique Carine Moitier, administrateur délégué de BeCommerce.

15 % des dépenses en produits et services ont été réalisées en ligne au cours du quatrième trimestre de l’année. Côté produits, 8% seulement des dépenses totales sont réalisées en ligne, contre 60% pour les services. Les résultats du quatrième trimestre correspondent à ceux du reste de l’année 2015. La hausse d’achats en ligne attendue après les attentats du mois de novembre n’a donc pas eu lieu. Le cap anticipé par BeCommerce des 7 milliards d’euros dépensés en ligne en 2015 a par contre largement été dépassé.

Médias, divertissement et jouets

Un plus grand nombre de produits que de services ont été vendus, mais en valeur ce rapport s’inverse. Au cours de ce quatrième trimestre, la plupart des dépenses en ligne ont été réalisées dans le secteur des médias et du divertissement. Les jouets ont également été très populaires en cette fin d’année. Plus de 53 % de tous les achats dans ce secteur ont été réalisés au cours du quatrième trimestre.

L’achat de billets d’avion, la réservation d’un hébergement et les voyages all-in représentent les dépenses en ligne les plus élevées. Les jouets aussi se démarquent avec 58 % de toutes les dépenses de ce secteur réalisées en ligne. En outre, les billets d’avion et la réservation d’un hébergement (89 %), les vacances all-in (76 %) et les tickets pour des attractions et des événements ont plus souvent été achetés en ligne que dans les magasins. Dans le secteur des jouets, 20 % de tous les achats ont été réalisés en ligne (contre 12 % au cours du troisième trimestre).

Avantages et inconvénients du shopping en ligne

La facilité de pouvoir commander de chez soi à n’importe quel moment de la journée et le gain de temps sont les éléments principaux qui poussent les consommateurs à faire leurs achats en ligne. D’autres facteurs importants sont les économies réalisées, le grand choix et la possibilité de comparer les produits. 

L’incapacité de voir ou toucher les produits dissuade par contre les consommateurs à se tourner vers le commerce en ligne, tout comme le prix des frais de port, l’obligation de payer à l’avance, le manque de contact personnel et l’incertitude du moment de livraison.

Qui est le consommateur en ligne?

Les acheteurs en ligne sont de grands utilisateurs d’internet, souvent issus de la classe sociale la plus élevée. Il s’agit souvent de ménages de minimum 3 personnes ou de familles avec enfants. L’âge moyen se situe entre 20 et 49 ans.

L’acheteur en ligne privilégie tout de même le confort d’utilisation et préfère faire ses achats sur un grand écran. L’ordinateur portable (57 %) et l’ordinateur de bureau (35 %) sont les outils par excellence pour faire ses achats en ligne. Qu'en est-il alors des modes de paiement? La carte de crédit (53 %) et Bancontact (43 %) sont de loin les modes de paiement les plus populaires.