Blokker Holding a décidé de se concentrer entièrement sur Blokker, le magasin par lequel tout à commencé en 1896. Les autres enseignes du groupe (Intertoys, Maxi Toys, Xenos, Big Bazar et Leen Bakker) seront dès lors vendues. Ce changement de stratégie entraînera, dans les temps à venir, la disparition de 1 900 emplois.  Les détails concernant les magasins à fermer et les conséquences pour le personnel seront élaborés dans les mois à venir. Blokker Holding s’est accordé avec les organisations syndicales sur un plan social qui permet aussi de créer un filet de sécurité pour les collègues qui perdent leur emploi. 

À l’heure actuelle, Blokker Holding est actif, avec sept enseignes, sur trois marchés : ‘articles ménagers’, ‘jouets’ et ‘maison’. Mais, dans un environnement qui devient de plus en plus compétitif et avec des clients de plus en plus exigeants, les chaînes de magasins doivent innover en permanence pour rester pertinentes et intéressantes. « La rapidité, flexibilité et combattivité commerciale nécessaires exigent une plus grande concentration. C’est pourquoi Blokker Holding va se concentrer à l’avenir sur une seule chaîne de magasins : Blokker » explique la société.

Intertoys, Maxi Toys, Xenos, Big Bazar et Leen Bakker à vendre

Cette concentration sur une seule chaîne de magasins permettra de maintenir et de renforcer la position dominante du segment ‘articles ménagers’. Concrètement Blokker Holding prévoit donc de vendre les autres enseignes - Intertoys, Maxi Toys, Xenos, Big Bazar et Leen Bakker - à d’autres parties, où elles recevront l’attention nécessaire pour rester pertinentes pour le client et se développer.

L’intention est de vendre les autres enseignes ‘dans leur intégralité’. Leurs collaborateurs seront alors repris par les nouveaux propriétaires. Environ 13.500 personnes travaillent dans les enseignes qui doivent être vendues, aux Pays-Bas et à l’étranger.

Transformation de Blokker

Dans un même temps, la société poursuivra le déploiement du nouveau concept de Blokker, de sorte qu’en 2018, il y ait un réseau de 400 points de vente répondant aux attentistes consommateurs néerlandais. Ceux-ci seront entièrement reliés à Blokker.nl. D’ici avril 2018, Blokker fermera donc 100 points de vente structurellement en perte aux Pays-Bas. L’approvisionnement des magasins Blokker se fera à partir d’un seul centre de distribution à Geldermalsen. Les activités au CD de Mijdrecht seront achevées progressivement. Le e-CD de Gouda restera en activité pour répondre à la forte croissance des commandes en ligne.

En Belgique, Blokker fermera, comme précédemment annoncé 69 magasins.

Marskramer continuera quant à elle comme formule de franchise. Les quelque 100 magasins propres restants seront fermés. Une partie des collaborateurs du siège de la holding seront replacés au sein des enseignes. Les autres fonctions seront supprimées progressivement et disparaîtront à terme.

« Nous sommes tout à fait conscients que cette annonce aura un profond impact sur nos collaborateurs. Des emplois vont être supprimés chez Blokker, Marskramer et au siège de la holding. C’est une décision drastique pour nos collègues qui s’engagent à fond chaque jour pour servir nos clients et contribuer en coulisse à la modernisation au sein des différentes enseignes. Des mesures drastiques mais nécessaires qui permettront à Blokker, avec un bon assortiment, d’être et de rester important pour ses clients en ligne et dans les magasins. Et nous sommes convaincus que nos autres enseignes auront un bel avenir devant elles avec un nouveau propriétaire » a déclaré  Casper Meijer, PDG de Blokker Holding.

 

Pertes nettes à venir

Les mesures annoncées pèseront, dans les années à venir, sur les résultats nets. « On prévoit aussi, dans les années à venir, une perte nette » indique la société. Le rapport annuel et les comptes annuels de 2016 seront publiés en juin.

 

Le commentaire de notre expert non-food

Chris Van Wesemael, spécialiste du non-food retail chez Gondola Group, voit cette étape comme une dernière chance de sauver la formule Blokker. « Il est depuis longtemps clair qu’une rénovation complète du concept était nécessaire en vue de redonner de l’énergie au groupe et surtout de générer des gains, en particulier sur son marché intérieur. Dans ce contexte, les remodelages des points de vente belges avaient déjà été relégués au second plan. Le pourquoi du non-rebranding de Bart Smit vers Intertoys est désormais évident. La vente des différentes formules devrait aider Blokker à reprendre le dessus. La question reste toutefois de savoir si cela se fera dans les temps. De nombreux spécialistes doutant de cela… Le fait de céder les chaînes soeurs devrait offrir un nouveau souffle nécessaire et une certaine liberté de se développer davantage ».