Greenyard enregistre un chiffre d’affaires en baisse de 1,5%, à 1,093 milliard d’euros. Le spécialiste des fruits et légumes frais revoit ses prévisions à la baisse pour l’exercice 2018-19 suite à l’affaire de contamination potentielle de certains de ses produits à la listeria et de la sécheresse de cet été.

« Ce trimestre a été marqué par une pression sur les prix et une concurrence accrue plus longues que prévues, ainsi que des facteurs imprévisibles comme le rappel de produits potentiellement contaminés à la listeria et des circonstances météorologiques exceptionnelles » déclare Hein Deprez, CEO de Greenyard.

Pour rappel, l’agence européenne pour la sécurité alimentaire (EFSA) annonçait, en juillet dernier, le décès de 9 personnes et le bilan de 38 personnes malades suite à une contamination à la listéria dont la source du foyer épidémique se situait en Hongrie. Mis en cause par les autorités hongroises, Greenyard procédait alors à de nouveaux rappels de légumes surgelés produits dans son usine hongroise, après un premier rappel de produits la semaine précédente. L’impact financier de ce rappel de produits était alors évalué à 30 millions d’euros après intervention des assurance.

« Nous sommes heureux d'annoncer que tous les tests dans cette installation, effectués par Greenyard en collaboration avec des experts externes et confirmés par le propre test des autorités hongroises, ont eu un résultat favorable (à savoir négatif sur la présence de Listeria monocytogenes). Cela ouvre la voie à un redémarrage de l’activité locale à court terme. Nous prévoyons une diffusion plus complète au sujet de cette information et sur l'état d'avancement de la mise en œuvre des actions relatives à Listeria dans les semaines à venir, dès que des détails plus complets sur les réclamations des clients seront disponibles » déclare la société.

A côté de cela, l’Europe tout entière a connu, cet été, une sécheresse importante, ce qui a pesé sur les volumes de production et les prix. Face à ces événements, Greenyard revoit donc ses prévisions à la baisse pour l’exercice 2018-19. La société s’attend à une baisse de 25% de son bénéfice récurrent avant intérêt, impôts, dépréciation et amortissement (REBITDA) sous-jacent pour 2018 par rapport à 2017, au lieu des 10% de croissance attendus annoncés en mai dernier.

Le spécialiste des fruits et légumes frais a enregistré un chiffre d’affaires de 1,093 milliard d’euros, en baisse de 1,5% au premier trimestre de l’année. Plus précisément, les ventes du département Fresh sont en baisse de 2,4%, à 884,7 millions d’euros. La forte progression des ventes des activités Bakker, des Pays-Bas et de la France n’ont pas pu compenser la baisse des ventes en Allemagne, en Belgique et en Pologne. Les ventes du département Long Fresh chute pour sa part de 2,1%, à 174,7 millions d’euros. Le chiffre d’affaires du département Horticultire croît quant à lui de 35%, à 34,4 millions d’euros en raison d’une augmentation des ventes B2C en Belgique et des ventes B2B en Pologne, et de l’acquisition et de la consolidation de l’activité Mycoculture.