Pour leurs achats de produits frais, les Flamands se laissent prioritairement guider par leurs sens et par… les prix. D’autres critères interviennent, notamment ceux liés à la sécurité et à l’éthique. La hiérarchie des différents autres critères n’a pas varié depuis l’enquête de l’an dernier. Sur un plus long terme, on note cependant l’importance toujours plus grande accordée au pays d’origine et à la production locale. Ce sont là les principaux enseignements de l’enquête annuelle menée par iVOX pour VLAM auprès de 500 PRA ( Principaux Responsables des Achats) flamands de 18 à 64 ans.

Les consommateurs flamands continuent de se laisser guider par leurs sens.  Lorsqu’ils achètent des produits frais, les PRA flamands font d’abord confiance à leurs sens: le produit a-t-il l’air frais, goûteux et de qualité, dégage-t-il une bonne odeur ? Le prix joue également, sans pour autant être le critère déterminant car il faut également que le produit soit de bonne qualité tout en inspirant confiance: le rapport qualité/prix doit donc être correct. Ces critères appartiennent au top six des critères d’achat et leur importance n’a pas varié au cours des huit dernières années. Après les sens et le prix, suivent les critères liés à l’information et à la sécurité (sécurité du produit, informations sur l’emballage, présence d’additifs,…). Enfin, reste les critères éthiques et écologiques (bien-être animal, environnement, production locale, commerce équitable…). Comparativement à 2007, l’origine et la production locale sont les critères qui ont le plus progressé au contraire du commerce équitable, critère qui a cédé le plus de terrain. 

Les homm-es se laissent davantage guidés par des critères rationnels (traçabilité, filière intégrée p.ex.) que les femmes, plus sensibles à des critères émotionnels (e.a: les conditions de travail). Les personnes plus âgées sont davantage intéressées que les plus jeunes par les critères liés à la sécurité, l’éthique ou l’écologie (e.a. commerce équitable, label, conditions de travail).

Production locale : un critère de plus en plus présent. Critères négligés en 2007, le pays d’origine et le produit localement ont pris une nouvelle importance depuis une petite dizaine d’années sans pour autant occuper une position centrale. Néanmoins, les statistiques sont intéressantes: alors qu’en 2007, 34% des PRA flamands estimaient que le pays d’origine constituait un critère important pour leurs achats de produits frais, ils sont aujourd’hui près de 45%. D’une manière plus générale, on observe que les consommateurs qui s’inquiètent du pays d’origine marquent une nette préférence pour la production locale. Il existe cependant des différences par groupe de produits. La préférence pour des produits locaux est la plus forte pour les œufs et les légumes tandis qu’elle est beaucoup moins marquée pour les fleurs, les plantes, le fromage et le poisson. Les raisons pour lesquelles le consommateur achète des produits locaux sont diverses: le bénéfice pour l’environnement (moins de transport, un élément qui convainc de plus en plus), mais aussi le fait que les produits locaux sont souvent plus frais et de meilleure qualité. Enfin, les PRA flamands ont davantage confiance dans les contrôles effectués sur les produits de chez nous. 

Les labels de qualité visent un public prêt à payer plus cher. Bien que la présence d’un label de qualité n’ait plus le même impact qu’autrefois, ce critère reste relativement stable depuis plusieurs années. Un peu plus d’un tiers des PRA flamands de 18 à 64 ans sont attentifs à la présence d’un label de qualité pour leurs achats agro-alimentaires et sont prêts à payer plus pour un tel label. 50% d’entre eux sont également rassurés par la mention d’un label… même s’ils n’en connaissent pas toujours la signification exacte. 

La reconnaissance du logo “Lekker van bij ons” atteint 36%. L’enquête s’est également intéressée à la reconnaissance des logos par les PRA flamands. Le logo “kazen van bij ons” (fromages de chez nous) atteint 90%, soit le taux de reconnaissance le plus élevé. Suivent les logos Flandria, reconnus par 74% des personnes interrogées et Streekproduct.be (68%). Streekproduct.be (produit régional) est assurément le logo qui progresse le plus tandis que celui de VLAM “Lekker van bij ons”, continue sa progression régulière pour atteindre 36% aujourd’hui.

La durabilité reste un critère mobilisateur.  Si le caractère durable d’un produit n’est pas un critère déterminant, il a son importance auprès d’un large public. C’est ainsi que 11% des PRA flamands estiment avoir un comportement conséquent par rapport au commerce durable,  40% pensent qu’ils en tirent un avantage direct pour eux-mêmes et 42% sont convaincus de la nécessité de la durabilité… tout en avouant ne pas agir en conséquence. Enfin, les 7% restants sont totalement indifférents à la problématique. Près de la moitié des Flamands sont prêts à payer plus chers des produits issus d’une chaîne de production durable. 

Les critères du futur: le succès du ‘do-it-yourself’. Enfin, nous nous sommes encore intéressés aux intentions des Flamands pour l’avenir. La réduction du gaspillage alimentaire vient au premier rang des préoccupations/intentions: 94% des PRA flamands disent vouloir être plus proactifs sur ce plan. En second lieu, la production locale recèle encore un gros potentiel de croissance: 83% des PRA flamands manifestent leur intention d’acheter plus de produits de chez nous. Ils sont aussi nombreux à vouloir des ingrédients naturels. Mais le projet qui recueille le plus de succès est incontestablement le do-it-yourself: fabriquer et cultiver soi-même ses produits.

 

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