Le chiffre d’affaires de Greenyard a chuté de 3,6% au premier semestre à 1,983 milliard d’euros, compte non tenu de la division Horticulture. Les causes de cette contreperformance sont connues : la contamination à la listeria – et le rappel des produits que cela a entrainé – mais également les conditions météo exceptionnelles qui ont prévalu en Europe. Greenyard reste néanmoins optimiste pour l’avenir.

Dès l’annonce de la contamination à la listeria, il était évident que les conséquences seraient sérieuses. Et effectivement, les résultats de Greenyard au premier semestre 2018 sont en berne : le spécialiste des fruits et légumes a perdu quelques 3,6% à 1,983 milliard d’euros, hors Horticulture. Si l’on ne tient pas compte des taux de change, la perte est l’ordre de 3,2%. Ce sont les segments Fresh (-3,5%) et Long Fresh (-4,1%) qui ont le plus pâti de la situation. Leurs chiffres d’affaires respectifs ont chuté, à 1.648 milliard d’euros pour le premier et à 335 millions d’euros pour le second.

 

Principaux responsables : la sécheresse persistante et la contamination à la listeria

Selon Greenyard, les deux causes principales de ces résultats décevants sont les conditions météo exceptionnelles qui ont prévalu en Europe et la contamination à la listeria. Ainsi, la sécheresse persistante a affecté la culture des fruits et des légumes, ce qui a eu un impact majeur sur la disponibilité des produits et/ou les prix du marché. La contamination à la listeria de l’usine hongroise de Greenyard – et la campagne de rappel des produits qui s’en est suivie – a également fortement impacté les activités de Greenyard. Avec pour conséquence que le spécialiste des fruits et des légumes a perdu environ 22,6 millions d’euros, dont 3,5 millions d’euros dans l’opération de rappel et de destruction des légumes surgelés produits par l’usine hongroise.

En outre, la pression continue sur les prix et la résiliation de plusieurs contrats déficitaires ont également joué un rôle. Vu les difficultés rencontrées sur le marché, Greenyard a en effet été obligé de vendre sa division Horticulture à Straco afin de réduire un taux d’endettement qui ne cessait de croître. Au cours du premier semestre, la dette financière nette a augmenté de 98,3 millions d’euros, pour atteindre 517,4 millions d’euros (y compris la division Horticulture). Détail important : étant donné que les synergies attendues avec la division Horticulture ne seront plus réalisées au sein de Greenyard, cette vente entraîne une importante réduction de valeur.

« Comme déjà annoncé en août, le premier semestre de l’exercice 2018/2019 a été difficile pour Greenyard. Nos résultats sont le reflet d’une concurrence féroce et de conditions difficiles sur nos principaux marchés. La consolidation sur ces marchés entraine une pression sur tous les fournisseurs pour qu’ils vendent leurs produits, même à des prix plus bas » a déclaré Hein Deprez, CEO de Greenyard.

En ce qui concerne les prévisions de bénéfices, Greenyard rappelle que cette année l’EBITDA sous-jacent sera inférieur de 25% à la rentabilité de l’année dernière. En d’autres termes, Greenyard ne réalisera pas la croissance de 10% annoncée début mai.

Optimisme pour l’avenir

Pourtant, l’entreprise reste optimiste pour l’avenir. Ainsi, le conseil d’administration et la direction sont convaincus que Greenyard est bien positionné pour réaliser une croissance rentable et développer des synergies par le biais de regroupements d’entreprises.

« En dépit de la dure réalité du marché, nous continuons de croire en notre stratégie de partenariat avec nos retailers. Nous misons sur une collaboration étroite et transparente dans le but de rationaliser la chaîne au bénéfice de tous : consommateurs, retailers, producteurs et Greenyard » a encore déclaré Hein Deprez. « Il existe déjà quelques exemples prometteurs. Nous observons une croissance stable chez ces retailers-partenaires ainsi que chez Greenyard, de sorte que nous poursuivrons à développer ce modèle de partenariat. Nous le ferons en continuant à combiner nos segments Fresh et Long Fresh car cette combinaison nous permet d’être le seul acteur du marché capable d’offrir toutes les catégories de fruits et de légumes sous toutes leurs formes : frais, congelés et transformés. Nous sommes convaincus que nous avons les bonnes personnes, la bonne attitude commerciale, les actifs et la stratégie qui nous permettront, dans le futur, de défendre notre position sur le marché, d’élargir notre base et de développer nos  partenariats. »