Le Ministre flamand de l’Emploi, Philippe Muysters (N-VA), a remis un avis négatif au sujet du protocole d’accord trouvé entre la direction de Carrefour et les syndicats dans le cadre du plan de transformation Carrefour 2022. En Wallonie et à Bruxelles, l’avis est positif. C’est désormais au Ministre fédéral de l’Emploi de trancher…

Rappel des faits: le mois dernier, direction et syndicats parvenaient à un accord sur le volet social et l’organisation du travail. Celui-ci contenait plusieurs chapitres, dont un plan de départ en pré-pension pour les personnes âgées de plus de 56 ans, des départs volontaires, des mutations internes et un crédit-temps fin de carrières à mi-temps pour les travailleurs de plus de 55 ans. Très vite, le monde politique a réagi. En effet, le modèle des pré-pensions (RCC, régime de chômage avec complément d’entreprise) accordées aux travailleurs de 56 ans et plus doit recevoir l’aval du gouvernement fédéral, mais aussi, selon le cabinet du Ministre fédéral de l’Emploi Kris Peeters (CD&V), des Régions, en vertu de la sixième réforme de l’Etat. Concrètement, si c’est bel et bien le Ministre fédéral de l’Emploi qui a le dernier mot, celui-ci a le devoir de demander un avis des Ministres régionaux de l’Emploi, compétents notamment en matière d’outplacement. Or la N-VA s’est directement opposée au protocole d’accord qui ne ferait, selon le parti, que fragiliser la politique du gouvernement fédéral.

Depuis, peu de nouvelles ont circulé autour de ce micmac politique. Mais aujourd’hui, on apprend, sans grande surprise, que Philippe Muysters (N-VA), Ministre flamand de l’Emploi, a rejeté la demande de Carrefour. Dans un communiqué de presse, celui-ci parle de mauvais signal envoyé aux travailleurs. La Wallonie et Bruxelles ont quant à elles rendu un avis positif. C’est donc désormais à Kris Peeters (CD&V), Ministre fédéral de l’Emploi, de trancher. La procédure n’étant pas clôturée, son cabinet refuse de commenter les différents avis qui lui ont été remis. Celui-ci espérait jusque-là pouvoir trouver un consensus permettant d’offrir les mêmes conditions aux travailleurs wallons, bruxellois et flamands.