Dans son plan Carrefour 2022, Carrefour prévoyait la cession ou la fermeture de 273 points de vente intégrés de proximité ex-Dia en France. Parmi ceux-ci, seuls 45 ont fait l’objet d’une proposition de rachat. Sauf rebondissement de dernière minute, 227 magasins pourraient dès lors devoir fermer leurs portes.

Les candidats ont jusqu’au 4 juin prochain pour remettre une proposition au Groupe Carrefour concernant la reprise d’un ou de plusieurs points de vente ex-Dia. Jusque-là toutefois, seuls 45 magasins ont fait l’objet d’une proposition d’achat… Le retailer a en effet, selon Linéaires, indiqué avoir reçu 23 offres fermes et 22 dossiers d’intention d’achat. Ces dernières devront encore être confirmées pour le 4 juin. Parmi les candidats à la reprise, on retrouve Lidl, Système U, Leclerc, Action et McDonald’s. Concrètement, cela signifie que, sauf offres de dernière minute, 227 points de vente pourraient devoir fermer leurs portes d’ici l’été.

Pour rappel, en 2014, Carrefour acquérait 800 points de vente Dia en France. En difficulté, certains sont depuis lors passés sous l’enseigne Contact ou City, d’autres sous Carrefour Contact marché, un concept de supermarchés de proximité à consonance discount. Un changement qui n’a pas permis d’enrayer les pertes. Carrefour a donc d’ores et déjà cédé et fermé un grand nombre de magasins. Après avoir enregistré 150 millions d’euros de pertes opérationnelles en 2017, le retailer a décidé de céder ou de fermer 273 ex-Dia non rentables. Mais l’opération n’est pas simple, tant l’implantation géographique des points de vente est complexe. Résultat: 227 magasins risquent aujourd’hui la fermeture, sans que le retailer puisse en retirer le moindre euro symbolique… Sur les 800 magasins acquis, le retailer ne devrait pas en conserver plus de 300, souligne Linéaires.

Quid de l’emploi

A l’annonce du plan de restructuration, Alexandre Bompard, CEO du groupe, promettait de faire tout son possible pour reclasser au moins la moitié des salariés qui perdraient leur emploi suite à la fermeture ou à la cession des 273 magasins ex-Dia concernés par le plan. Ceux-ci rassemblent un effectif de 2.100 personnes. Quelques mois plus tard, la direction de Carrefour France et les organisations syndicales parvenaient à un accord, selon lequel la totalité des salariés des ex-Dia recevraient 3 proposition valables d’emploi, dont au moins deux au sein du Groupe Carrefour, le plus proche possible de leur domicile. Problème: les mêmes offres peuvent se voir proposées à plusieurs employés. D’anciens collègues pourraient donc se porter candidats pour un même poste sans aucune certitude, notent aujourd’hui les syndicats.

76 employés auraient déjà retrouvé un emploi au sein de la chaîne et 240 candidatures sont actuellement à l’étude.