Medi-Market, c’est avant tout l’une des dernières success stories qu’a connu notre pays. En quatre ans à peine, l’enseigne de parapharmacie et pharmacie devrait être en mesure de générer ses premiers bénéfices dès cette année 2018. Le groupe connaît en effet une croissance rapide: misant initialement sur un total de 20 emplacements à la fin 2020, il en disposera de 27 à la fin 2018. Et ce n’est pas tout… De 50 millions d’euros de chiffre d’affaires en 2017, il devrait passer à 80 millions à la fin de l’année 2018, et même à 200 millions en 2020. Mais loin de se reposer sur ses lauriers, Medi-Market mise sur une perpétuelle remise en question. Son fondateur, Yvan Verougstraete, nous a reçu dans l’un de ses nouveaux concepts…

Nous sommes le 6 novembre, et le rendez-vous est pris dans la toute nouvelle « Pharmacie by Medi-Market » de Louvain, à deux pas de la gare. Il s’agit là de la toute première pharmacie Medi-Market en stand-alone, comprenez par là qui n’est pas situé à côté d’une parapharmacie. D’entrée de jeu, nous évoquons avec lui les ambitions du groupe: 27 points de vente en 2018, une dizaine de plus en 2019 et une petite cinquantaine à terme. C’est déjà là davantage qu’initialement prévu dans le business plan de la société… « A partir de 2020, nous clôturerons gentiment l’intensification de notre réseau. Il ne faut pas non plus aller trop loin, alors que l’on observe ailleurs que, sous la pression d’internet, plusieurs chaînes réduisent la densité de leur réseau. Il nous faut rester prudents », nous indique-t-il.

Prudents, peut-être, mais le concept ne serait-il pas transposable à l’étranger?

Ce n’est pas encore à l’ordre du jour, mais nous analysons en effet les possibilités. Cela reste lointain, mais il nous arrive de réfléchir aux pays où il serait transposable et à la façon la plus adéquate d’y entrer…

Chez nous, on observe en tout cas l’influence que vous avez eu sur d’autres acteurs en seulement quatre années d’existence… On pense ici notamment à MultiPharma qui a récemment présenté son nouveau concept, ou encore à PharmaXpert qui se revendique ‘bon marché’, l’un de vos créneaux. Quel regard portez-vous sur cette nouvelle concurrence?

Ce qui est certain, c’est que nous n’avons pas vocation à être seul sur le marché! Nous sommes encore une jeune entreprise, même si  nous avançons à un rythme soutenu. Notre concept fonctionne bien et repose sur trois piliers qui sont tous aussi importants les uns que les autres: le choix, le prix, le conseil. Il s’agit là de notre ADN, et même lorsque nous nous diversifions, tout reste centré autour de celui-ci. Cela ne s’improvise donc pas en deux minutes trente. Notre force, c’est que nous savons par où nous sommes passés et tout le chemin encore à parcourir. Que d’autres acteurs du métier adoptent une philosophie similaire, ce n’est que de bonne guerre. Cela veut tout simplement dire que notre concept fonctionne.