L'économiste et président du CPAS à Namur Philippe Defeyt déclare dans un entretien accordé à La Libre Belgique, être partisan des mesures maintenant l'emploi, quitte à faire des efforts sur d'autres plans. Il se dit pour une stratégie de maîtrise et de contrôle des prix. Selon lui, cinq moyens pourraient intervenir sur les prix et donc l'inflation.

Il évoque alors en premier lieu la concurrence et trois domaines pour lesquels elle ferait défaut: les médicaments, l'énergie et les télécommunications. Il mentionne ensuite la possibilité de jouer sur les tarifs et l'obsolescence programmée des appareils ainsi que leur réparation mais aussi l'instauration d'un contrôle classique des prix tel qu'il pouvait en avoir dans les années 70 et tout ce qui a trait aux informations et notices.

Lorsqu'on lui parle des critiques à l'encontre d'un système de contrôle des prix, Philippe Defeyt reconnait qu'il n'est pas évident de contrôler les prix de l'extérieur. "Néanmoins, je pense qu'il y a des domaines où on peut le faire, et notamment quand il y a des augmentations importantes non justifiables. Une des modalités d'un contrôle plus classique serait par exemple de dire que, dès que l'augmentation dépasse 3 à 5%, il y aurait automatiquement une instruction ouverte de la part du service concerné du SPF Economie. Rien que de savoir qu’il existe une telle instruction pourrait éventuellement calmer le jeu."

Enfin, au sujet du saut d'index, l'économiste, mesure son propos expliquant qu'il n'y a aucune réponse absolue mais préfère des mesures maintenant l'emploi, et ce, même si cela induit de faire des efforts sur d'autres plan.

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