Crème solaire, fond de teint, pince à ongles, crème antirides, produits amaigrissants, peigne, etc. Une enquête menée auprès de ses membres par l'Association Pharmaceutique Belge l'illustre à foison : les pharmaciens qui assurent le service de garde la nuit doivent très souvent répondre à des urgences qui n'en sont pas. C'est pourquoi l'association lance aujourd'hui une campagne de sensibilisation.

Chaque jour, un Belge sur vingt franchit le seuil d'une pharmacie, soit pour y chercher un médicament prescrit par son médecin, soit pour obtenir un conseil sur sa santé, sur un médicament en délivrance libre ou un autre produit de santé. En cas d'urgence, il est toujours possible de trouver une pharmacie ouverte près de chez soi et ce, 24h sur 24, 7 jours sur 7. Les pharmaciens assurent ce service à tour de rôle, en plus de leurs heures d'ouverture normales. Contrairement à d'autres professions, ils ne bénéficient d'aucune période de repos après leur prestation de garde.

Comme le montre une enquête menée cet été par l'APB auprès de ses membres, trop de gens, par ignorance ou par facilité, abusent de ce service pour faire du night shopping. "Si la notion d'urgence est bien entendu subjective et peut dépendre de circonstances particulières, rien ne peut justifier de réveiller le pharmacien en pleine nuit pour acheter une crème antirides ou un vermifuge pour le chien, ni d'ailleurs pour réserver un vaccin contre la grippe, compléter sa pharmacie de voyage ou venir chercher un médicament prescrit depuis plusieurs jours par le médecin", explique l'association.

A l'instar des autres prestataires de soins, le pharmacien peut percevoir un honoraire de garde pour toute prestation effectuée en dehors des heures d'ouverture normales. Or l'enquête réalisée par l'APB montre que ce droit est largement méconnu. "Bref, il est vivement conseillé de différer tout achat non urgent pour éviter de devoir payer un supplément d'honoraire", expliquent les pharmaciens.