Les agriculteurs bloquent les centres de distribution Colruyt de Halle et de Ghislenghien depuis dimanche soir. Le mouvement touche aujourd'hui aussi les installations de Lidl, et pourrait migrer vers Zellik (Delhaize) et Nivelles (Carrefour). Les agriculteurs seraient déterminés à poursuivre leur action de 24 h à plusieurs jours. Le blocage en cours pourrait rapidement coûter plusieurs millions d'euros au distributeur.

Si l'action continue, les magasins seront à cours de fruits et légumes, d'eau et de boissons rafraîchissantes dans les 24 heures et de la plupart des produits laitiers, de viande etc. dans 48 heures.

"Cette action nuit non seulement à notre chiffre d'affaires mais elle représente surtout une attaque à notre encontre", affirme le directeur-général Luc Rogge. "C'est une opération de racket, de vol, de menace et d'obstruction à la liberté de circulation. (...) D'un autre côté, je comprends les agriculteurs : le secteur est en difficulté et beaucoup sont menacés par la faillite. Pour eux, c'est une question de survie".

En s'en prenant comme souvent à la distribution, les manifestants accréditent l'idée selon laquelle celle-ci serait à l'origine du problème, et qu'elle prélèverait des marges excessives. La nature du problème est toute différente: cette réelle crise de surproduction ne peut être résolue que par une large concertation impliquant tous les acteurs de la filière et les autorités européennes.