Le géant agro-alimentaire Nestlé a enregistré une croissance organique de 4,2% durant le premier trimestre 2014. Une croissance en ligne avec les prévisions du groupe, mais qui reste la plus faible depuis cinq ans.

Au premier trimestre, la croissance organique a été de 4,2%, composée de 2,6% de croissance interne réelle et de 1,6% d’adaptation des prix. Les ventes se sont montées à CHF 20,8 milliards (17,1 milliards d'euros), impactées par l’effet négatif substantiel des taux de change de 8,6%. Les acquisitions, nettes des cessions, ont encore réduit la croissance des ventes de 0,7%. En conséquence, l'évolution totale des ventes a été de -5,1%. Dans l'ensemble, il s'agit là de la plus petite croissance enregistrée par Nestlé depuis 2009.

C'est en Europe que Nestlé rencontre le plus de difficultés, enregistrant une très légère hausse de 0,3%. Il y réalise un chiffre d'affaires de CHF 3,53 milliards (-0,8% en organique). La guerre des prix qui sévit en Europe pèse sur les résultats du groupe, qui parle d'une "pression déflationnniste". La croissance en volume reste pour sa part positive. La société indique toutefois observer des "signes encourageants de reprise" en Espagne et au Portugal. La France, l'Allemagne et le Royaume-Uni par contre ont connu un début d'année plus lent. En Europe centrale et de l’Est, tandis que la Russie a continué à croître fortement, l'instabilité et les incertitudes actuelles ont affecté le reste de la région

Selon Paul Bulcke, Administrateur délégué de Nestlé, ces résultats sont en ligne avec les prévisions. "Notre croissance organique dans les premiers mois de l’année est en ligne avec nos prévisions, davantage conduite par les volumes que par les prix. Le déploiement continu de nouveaux produits, combiné à une bonne exécution ont soutenu cette croissance dans des conditions de marché difficiles. Nous allons maintenir le rythme de l'innovation, tout en augmentant encore davantage le soutien à nos marques."

Les prévisions pour 2014 restent en outre inchangées: "Nous confirmons nos perspectives pour l’ensemble de l'année, soit une performance plus forte au second semestre, surperformant le marché, avec une croissance organique d'environ 5% et une amélioration des marges, du bénéfice récurrent par action à taux de change constants et de la rentabilité du capital. Nous prévoyons que le renforcement continu du franc suisse ait un impact négatif sur les ventes publiées".