Colruyt devra s'expliquer devant le tribunal correctionnel, sous décision du Parquet de Bruxelles, quant à la manière dont le groupe fait étalage des produits de tabac. Le retailer est ici accusé d'avoir violer l'interdiction de promouvoir des produits de tabac.

Selon une enquête menée par le SPF Santé Publique, des produits de tabac auraient été vendus à un prix inférieur à celui indiqué sur le timbre. Colruyt aurait opéré ces réductions, essentiellement lorsqu'une grande quantité de ce type de produit était achetée.

Les mouvement de jeunesse auraient en outre bénéficié d'une remise supplémentaire. Durant l'été, ceux-ci ont en effet la possibilité d'obtenir une réduction de 3% sur la totalité des achats. Le problème est qu'ici, les produits de tabac seraient concernés. Une information que dément toutefois Colruyt par voie de communiqué. S'il admet avoir autrefois inclus le tabac dans cette réduction générale accordée aux mouvements de jeunesse, ce n'est plus le cas depuis l'été 2011, suite à une demande du SPF Santé Publique. Colruyt aurait en effet pris la décision d'exclure le tabac de la réduction de 3% sur la base de considérations éthiques. Colruyt rappelle toutefois qu'il ne s'agissait en aucun cas de publicité.

Toujours selon Colruyt, le parquet fait une interprétation erronée du concept de publicité. Le groupe dit par ailleurs attendre "avec la plus grande confiance le prononcé du tribunal". En effet il dit se référer aux règles européennes interdisant aux Etats membres d'imposer des prix de vente minimum aux supermarchés.

Colruyt comparaîtra devant le tribunal correctionnel. S'il est reconnu coupable, le groupe risque une condamnation pénale, ainsi qu'une amende de 600.000 euros. Des plaintes de ce type ont également été déposées à l'encontre de Makro et d'ALDI.