Actuellement, les consommateurs peuvent payer avec un chèque-repas électronique dans 53% des magasins d’alimentation locaux, comme les boulangeries, les boucheries, les superettes et autres. Un taux (issu d'une étude du SNI auprès de 631 magasins d'alimentation locaux) que le SNI juge bas compte tenu du fait que les salariés bénéficiant de chèques-repas recevront tous la version électronique de cet avantage salarial dès le 1er octobre.

A date du 1er janvier 2016, les chèques-repas papier disparaitront de la circulation. Ils (1,6 millions) seront remplacés par des chèques-repas électroniques. Le SNI remarque que la plupart des supérettes accepte bel et bien le chèque-repas électronique, mais indique toutefois que cela est moins le cas auprès des boulangers et des boucheries. “Même si nous sommes pas partisans de tels chèques, nous recommandons au commerce de détail de permettre aux clients de payer avec leur chèque-repas électronique. Si les commerces d’alimentation ne font pas cela, ils perdront un certain nombre de clients. Ceux-ci iront faire toutes les courses dans les grandes surfaces, où le chèque-repas digital est accepté partout. Ce serait dommage pour le secteur", indique Christine Mattheeuws, présidente du SNI. 

Partisan d'une substitution du chèque-repas papier par une indemnité nette sur la fiche de paie, le SNI dit comprendre la réticence des magasins d'alimentation locaux quant au chèque-repas électronique. «Il est déplorable que les commerçants doivent signer un contrat avec les trois émetteurs de tels chèques pour que tous leurs clients puissent payer avec un chèque-repas électronique», poursuit Christine Mattheeuws. Pour le SNI, "un contrat commun aurait en effet été mieux et plus clair". Le Syndicat Neutre des Indépendants déplore ensuite le fait que le chèque-repas électronique oblige le commerçant à se procurer un terminal, ce qui signifie un coût supplémentaire.