Après plusieurs mois d'incertitude sur la direction de Best Buy, numéro un mondial des magasins d'électronique grand public, le distributeur a nommé le Français Hubert Joly au poste de directeur général. Celui-ci est l'ancien directeur du groupe d'hôtellerie et de tourisme Carlson et spécialiste du redressement d'entreprise. L'action du groupe a néanmoins chuté de 10,4%. La nomination d'Hubert Joly ayant été éclipsée par l'arrêt des discussions engagées avec le fondateur du groupe, Richard Schulze, en vue d'une éventuelle sortie de la cote.

Dimanche, Best Buy annonçait que Richard Schulze avait rejeté l'offre du groupe de procéder à un examen des livres de comptes avant un possible rachat. Le refus porte sur les conditions posées par le conseil d'administration qui l'auraient empêché de rendre publique son offre.

Ce mardi 21 août, Best Buy fait état d'une nouvelle baisse (-3,2%) de ses ventes à périmètre comparable et renonce à ses prévisions sur l'ensemble de l'exercice. Le groupe a suspendu son programme de rachats d'actions.

Richard Schulze qualifie Hubert Joly de dirigeant accompli mais estime que Best Buy a besoin d'une équipe dirigeante forte d'une expérience de la distribution et d'une connaissance approfondie de Best Buy. Si Hubert Joly n'a encore jamais travaillé dans le domaine de la distribution, il profite d'une grande expérience en matière de redressement d'entreprises dans le secteur de la technologie, des médias et des services. Il devra ici trouver une parade à l'érosion des performances du groupe face à la concurrence des distributeurs en ligne et des enseignes discount.

Update: Le Français Hubert Joly se serait vu offrir 30 millions de dollars pour le convaincre de prendre la direction de Best Buy. Il touchera un salaire de 1,175 millions de dollars ainsi que des bonus atteignant au minimum 8,75 millions pour le prochain exercice fiscal.