Le lundi 23 décembre 2013, entre 16 et 19 heures, une panne générale des terminaux électroniques Atos Worldline avait créé le chaos. À la demande de l'UCM, l'Unizo et Comeos, la société a prévu des compensations. Notamment, ce samedi, les transactions seront gratuites.

Les terminaux de paiement muets en fin de journée, la veille du réveillon : les commerçants ont vécu un cauchemar l'an dernier. Plus d'un million de transactions n'ont pas pu être effectuées. À près de 50 € de moyenne, cela fait un paquet d'argent... qui n'a pas été heureusement complètement perdu. Des clients ont payé en liquide, dans la limite du possible. D'autres sont revenus le lendemain pour effectuer leur achat ou pour payer leur dû. Même atténué, le choc a été rude pour les vendeurs, qui paient cher leur terminal de paiement et ont droit à un service fiable. Il y avait déjà eu une panne générale le samedi 4 décembre 2004, en plein dans les achats de Saint-Nicolas. 

Les organisations représentatives des commerçants (UCM, Unizo et Comeos pour la grande distribution) ont réclamé des explications et un dédommagement de la part d'Atos Worldline. L'opérateur s'est montré ouvert à la discussion et un accord a pu être trouvé en mars dernier. Il prévoit la gratuité des transactions le samedi 20 décembre 2014 et le samedi 19 décembre 2015. Il donne aussi un accès gratuit, pendant un an, au système de secours Tina. Il s'agit d'un module installé sur le terminal. En cas de panne, après 20 minutes, un basculement s'opère et il mémorise les transactions. Quand le problème est résolu, les transactions enregistrées sont transmises à Atos Worldline et traitées. 

Pour profiter de la gratuité de ce samedi 20 décembre, les commerçants n'ont aucune démarche à effectuer. Le montant sera déduit de la facture de janvier 2015. La procédure sera la même l'an prochain. Si les deux samedis gratuits entraînent un avantage inférieur à 10 €, la remise sera arrondie à 10 € en janvier 2016. 

Globalement, un samedi gratuit "coûte" 800.000 € à Atos Worldline. C'est autant de gagné pour les utilisateurs. En octobre, il y avait 84.771 commerces de détail en Belgique, mais tous n'utilisent pas Bancontact et près de 25 % sont clients du concurrent CCV.