Ahold, la maison mère d'Albert Heijn, a présenté ce matin les six piliers stratégiques de l'accélération de son développement. La nouvelle la plus importante réside dans son intention d'ouvrir 150 supermarchés en Europe dont au moins 50 en Belgique dans les cinq années à venir. Un plan d'autant plus ambitieux que AH n'a pas l'intention de franchir la frontière linguistique vers le sud. Et que l'on constate que la croissance organique moyenne des enseignes présentes sur le marché belge est inférieure à 50 implantations en 5 ans. Très - trop? - ambitieux pour un nouveau venu?

Les cinq autres piliers sont davantages conformes aux prévisions. Ahold compte renforcer la fidélité de ses clients, élargir son assortiment, s'étendre géographiquement en Europe et aux Etats-Unis, optimaliser ses capacités (comprenez sa MDD et ses formats de magasins) et renforcer la gestion des ressources humaines.

Le goupe espère que ces nouvelles initiatives en matière de fidélisation des clients rapporteront entre un et deux points de croissance. Les ventes en ligne devraient quant à elles rapporter un demi-milliard d'euros en 2016, soit trois fois plus qu'aujourd'hui. Ahold a dans cette optique engagé l'américain Roy Pertucci, un poids lourd du commerce en ligne qui travaillait jusque là chez Tesco.

C'est par une phase de test que commencera l'an prochain l'activité e-commerce, à travers une formule de commande en ligne et retrait dans un point de collecte. Enfin, Ahold espère épargner 320 millions d'euros en trois ans. Et appliquer son "modèle de retail" sur les différents continents où il est présent. Son modèle de retail? Ce sont les autres piliers, à savoir la fidélisation, l'investissement dans les MDD et le développement des nouvelles formules de magasins.